Mon regard toujours fixé sur le vide, que représentait cette page vierge m’obnubilait.
Une page que je devais combler.
Une feuille vierge et une plume agréablement légère et me voila à présent à faire ma rétrospection. Cet exercice m’était fort difficile tant de souvenir, tant d’horreur.
Alors par une simple phrase je commençais :
« On dit que l’histoire devient légende, lorsque ses événements se dissipent dans les brumes du temps. »
Mais que faire ?…. face au temps. Si l’histoire n’est point écrite de nos mains.
Ainsi comme beaucoup de druide ma vie est fragmentée.
Et mes souvenirs arborent des éléments que seul certain élus connaissent.
Je pourrais vous raconter mon passer mais peu la comprendrait actuellement.
Je pourrais vous raconter de nombreuses épopées décrivant de fabuleux héros malheureusement disparus aujourd’hui.
Car en ce jour où mon corps se réveille, mon cœur garde en mon sein des souvenirs bien vivace.
*Se remémorant*
Si je devais résumer l’éternité je dirais que mon histoire commence comme cela.
Je naquis, il y a trois siècles, dans un petit village au pied du mont Hyjal, ma naissance était improbable.
Dans un premier temps car notre race à l’époque où nous étions immortelle n’était pas réputée comme ayant le plus fort taux de natalité
Mais aussi car mes parents étaient de très grands druides
Les druides ayant une fâcheuse tendance à dormir dans les profondeurs du rêve d’émeraude, il était donc difficile d’unir deux personnes dont le réveil n’était pas simultané.
Je naquis cependant, et ma naissance fut une si grande euphorie que mes parent me baptisèrent ainsi Euphorine Fleur-de-vie
Ainsi tout naturellement je suivie leur trace en m’accomplissant en tant que druide sur cette même vois.
Ainsi lorsque ceux-ci durent dormir pendant des siècles dans les rêves cristallins.
Je fus affectée à une toute autre tache que de ramasser des herbes pour les alchimistes de mon village.
Je deviens une gardienne de Feu-follet, ces petites boules d’énergie, comme des milliers de moutons espiègles pâturaient dans les grandes forêts d’Orneval.
J’étais fière de protéger ces entités qui nous étaient symbiotiquement liées dans une quête des plus vitales telles que la cueillette de ressources.
Mon travail consistait donc à protéger notre bétail des créatures nuisible.
J’étais a cette époque une druidesse fort peu expérimenté les combats n’était que très rare, et Nordrassil émettait sa bienveillance sur toute les terres de Kalimdor.
Soléyare un arbre d’éternité était mon seul compagnon de route.
Ces magnifiques Tréans était rares dans notre monde et j’étais heureuse de partagée cette quête avec une si formidable créature.
Il n’était pas rare de me promener sur les plus hautes cimes de ces branchages pour me mêler avec les milliers de papillons dorés qui lui tournaient autour.
Leurs battements d’ailes, comme des milliers de caresses me faisaient frissonner à chaque fois.
Ainsi, un jour, lorsqu’Elune détourna son regard, je laissai la surveillance des Feu-follet à Soléyare.
Après m’être débarrassée de tout cet attirail de cuir qui pesait terriblement sur mes frêles épaules je me glissai dans les eaux revigorantes d’une rivière jusqu'à la taille.
Quelle exquise sensation, que de sentir une goutte d’eau descendre le long de mon épiderme au teint rosé, ainsi que de laisser mes longs cheveux argentés ballottés sur les flots de cette rivière cristalline.
Pendant ces longues heures de pure délectation je me mettais à rêver, j’avais toujours voulu une vie plus palpitante, mon cercle d’évolution était nul depuis trois siècles d’existence, notre monde était immuable et je m’ennuyais terriblement.
Ainsi Elune dut écouter ma prière, car dans un grand fracas de rocs et de roches et de branches entrechoquées, je vis mes milliers de brebis s’éclipser.
Volant comme une nuée d’abeilles hystériques mes Feu-follets virevoltaient n’importe où ne sachant où aller !
Les arbres uns à uns s’écroulaient, ces mêmes arbres immuables qui chaque jour m’accueillait en leur sein, meurtris, découpés, fracassés, cette vision apocalyptique perdurait.
Je sautais de roche en branche évitant de me faire écrabouiller comme certaine de mes brebis qui n’avait pus fuir, éclatant sous l’impacte de ces géants.
Les branches m’écorchaient dans ma course, les rocher m’entaillaient dans ma fuite, mais je ne pus éviter cet arbre.
Me protégeant de mes bras, je fermais les yeux comme résigné devant l’inévitable, et je fus écrasée, fracassée, propulsée par une force supérieure un peu plus loin et mon dos heurta un rocher.
Mais je réalisai bien trop vite que même si j’avais échappé à la mort. C’était par le seul fait que Soléyare ais pris l’impacte a ma place.
Il m’avait épargné. Il s’était sacrifié me poussant le plus loin possible prenant ainsi le choc de plein fouet.
Mon corps tremblait face à cette vision d’horreur. De ce qui restait de mon ami, seul son visage de Tréan perdurait. Il avait l’air heureux. Mais des larmes d’ambres coulaient encore de ses yeux.
Meurtris, je me relevais péniblement, mes larmes ne cessaient de coulé, et c’est ainsi que je les ais vus !